5ème Partie. Compte à rebours avant shipping
 
Avant notre départ de Suisse, une équipe de télévision de M6 préparant un sujet sur  « les familles nombreuses en vacances » est venue tourner des séquences au moment où nous signions chez le notaire et remettions les clés de la maison. Ils avaient ensuite suivi nos premières heures de vie nomade.
Il y a quelques semaines, nous avons appris qu’il n’y aurait pas de suites. Entre les lignes, nous avons compris, que nous ne collions pas vraiment au sujet selon eux… Le récit qui suit tend à leur donner raison. Nous vous laissons en juger par vous-mêmes…
De retour à Durban, nous avons eu 2 semaines pour organiser le changement de continent. Dit ainsi, c’est simple. Voici, un aperçu de ce que cela dissimule :
Ecole. Pour ne pas devoir porter tout le matériel scolaire pendant nos trois prochaines semaines à pied et pour ne pas prendre de retard dans le programme scolaire, nous avons décidé de couvrir la matière de 3 semaines en 2 semaines seulement. C’est donc 7 jours sur 7 que les enfants et nous avons travaillé chaque fin de journée, entre 17h et 19h30…
Matériel. Avant de nous rendre en Inde, il nous fallait encore acheter du matériel spécifique pour Casita : pieds de rechange pour les tables, robinets, cadenas, verrous, loquets, équerres, bâches pour protéger Casita pendant le transport, sangles, etc. En outre, nous manquions de sac à dos et les enfants souhaitaient faire les achats trimestriels auxquels ils ont droit, avec leur argent de poche ! Il n’en fallait pas plus pour accumuler les aller-retour entre les plus grands Mall (centres commerciaux) de la région de Durban.
Santé. Avant de nous rendre en Inde, nous pensions judicieux de faire un passage chez le dentiste pour toute la famille. Faut prendre rendez-vous. «  Le 2 septembre à 8h ». Désolé, Madame, mais ce sera trop tard, nous partons entre le 27 et le 30 août probablement. Ok, ça ira : le 20, pour les adultes et le 21 pour les enfants.
Shipping. Visite au dépôt, où nous chargerons Casita dans le container. Jusqu-là, on parlait d’un flat-rack (un fond de container, sans les côtés). C’est peu rassurant, quand on connaît le nombre de fenêtres sur Casita et la manière dont la porte se ferme…. En plus, ils n’ont pas de rampes pour faire grimper Casita sur ledit flat-rack (60 cm de haut). « On pourrait lever le véhicule avec une fourche d’élévateur ? » Exclu ! Nous préférerions opter pour un container open-top (container sans toit) ? Ca passe ? GENIAL. « Ce sera plus simple pour charger et beaucoup plus sûr pour transporter. Mais une fois dans le container, vous n’ouvrez plus les portes latérales… » Pas de problèmes, on va réfléchir au plan d’action.
Plan d’action. Quand Casita sera dans le container, Thierry passera de la cabine à la cellule, puis condamnera le passage depuis l’intérieur. Ensuite, il sortira par la fenêtre arrière. Loane, restera à l’intérieur, fermera la fenêtre et condamnera l’accès depuis l’intérieur. Elle sortira ensuite par la toute petite fenêtre de la salle de bain. On mettra un cadenas. De toutes façons, un adulte ne peut passer par là… Parfait. Il nous restera à bien bloquer l’accès à la capucine, qui sera le seul point faible du dispositif…. On verra comment faire…
Santé. Rendez-vous est pris chez le médecin A, pour un conseil. Il nous envoie vers le médecin B, pour un second diagnostic. Evidemment, les deux diagnostics sont différents. On a donc l’équation suivante : A + B = ? Le tout se résout grâce aux ordonnances des médicaments AX et BY. En effet, AX + BY = ??, divisé par une dose de confiance et quatre déplacements, cela donne : tout va bien !
Déménagement. Sans Casita, nous serons sans maison. Il faut trouver un appartement ou une chambre à Durban où nous pourrions rester jusqu’au départ de Casita. Le camping où nous sommes a des appartements pour 6. Parfait ! Mais ils sont complets le week-end. On réserve quand même et immédiatement on cherche une alternative pour les week-ends. Ouf ! On trouve, à 500 mètres de là. Reste à payer en avance et trouver un fax pour envoyer la preuve du paiement !
Mais où irons-nous ensuite ? D’ailleurs, on part quand ? Le 27 août.
Avion. On trouve une agence qui nous fait une offre pour des billets au départ de Jo’Burg pour le 27 août. L’avion fait d’office escale à Abu Dhabi, dans les Emirats. Tiens, si on profitait d’y rester au lieu de nous précipiter dans la fin de la mousson à Bombay ? C’est possible, sans supplément de coûts pour les vols. Parfait. Mais où dormir ?
Face Book. S’inscrire. OK ! Maintenant, faut retrouver Gilles ! C’est un ami qui devrait vivre à Abu Dhabi… Thierry ne l’a pas revu depuis vingt ans. Là ! J’ai trouvé. Envoi d’une invitation à devenir ami (c’était déjà le cas en réalité, mais maintenant c’est aussi vrai en virtuel !) Yes, il vit encore là-bas. Il n’a pas d’autres idées ou pistes pour notre hébergement que celle de nous accueillir chez lui. Génial ! On n’aurait pas pu trouver mieux. On se réjouit. Mais, on veut aussi voir Dubai, tant qu’à faire ! Passer par une sorte de grande blanchisserie déguisée en parc d’attractions pour milliardaires nous tente… Afrique-Dubai-Inde ! En termes de contrastes, ça le fait ! C’est aussi ça le tour du monde. Mais où dormir à Dubai ?
Changement de programme. Le bateau partira plus tard. Il faut repousser notre départ. Retour à l’agence de voyage. Billets pour le 31 août ? Ok. Et pour le logement ? C’est bon, il y a un appart-hôtel disponible à Dubai. Combien ? Tant pis, ça ira !
Visas. Zut, on ne pourra pas embarquer dans l’avion à Jo’Burg, si nous n’avons pas nos visas pour l’Inde. On pensait les prendre à Abu Dhabi, parce qu’on avait déjà contacté l’ambassade d’Inde là-bas et on savait pouvoir obtenir nos visas en 3 jours à un meilleur prix qu’ici à Durban. Nous n’éviterons pas deux déplacements supplémentaires en ville de Durban.
Problème. Aïe ! Si on dépose nos passeports maintenant à l’ambassade d’Inde, Thierry n’aura pas le sien le jour où Casita sera paquetée dans son container en présence du douanier. On se renseigne. Une copie de son passeport suffira à attester qu’il est le propriétaire du carnet de passage en douane et du véhicule. Départ pour l’ambassade d’Inde !
Pause. Ici vous avez le droit de respirer… Même si nous ne l’avons pas fait…
Visas. « Où et quand sortirez-vous d’Inde ? Il vous faut un billet d’avion prouvant votre future sortie pour obtenir les visas. » Mais nous ne quitterons pas l’Inde par avion. Ou peut-être, si ! On ne sait pas... On fait le tour du monde, en camping-car, en famille… Oui, c’est génial… Oui, les enfants adorent… Oh oui, on se réjouit d’aller en Inde… Merci de votre compréhension. Génial ! Le visa est un multiples entrées, valable 6 mois. Ca nous laisse le temps de réfléchir si on veut passer au Népal tout de suite en septembre et revenir faire le tour de l’Inde ensuite, ou si on quittera l’Inde par le Népal en direction de la Chine, à la fin de notre séjour Indien.
Re-Problème. Si on veut passer en Chine, il faut prévoir 4 à 5 mois de délai pour obtenir les autorisations. Il est obligatoire de passer par une agence spécialisée et de prendre à bord un guide officiel. Pour couronner le tout, les tarifs sont réputés exorbitants. Internet. Google. Traverser la Chine avec son véhicule.  On envoie un mail au hasard. Réponse de Jean-Jacques ; il nous donne tous les détails et le nom de l’agence qu’il a sollicité pour son propre périple. On contacte l’agence spécialisée en Chine pour les voyages « self-driving ». Nous espérons avoir bientôt une offre à comparer au prix d’un shipping. Pour quitter l’Inde, nous devrons soit passer en Chine, soit prendre un bateau pour la Thailande, Singapour ou la Malaisie. A suivre…
Oups. Notre carnet de passage en douane sera échu le 16 octobre prochain. Il nous en faut un nouveau. Idéalement, il faudrait le faire envoyer à l’ambassade de Suisse à Bombay, comme ça on le récupère en même temps que Casita. Contacter le TCS en Suisse pour voir si c’est faisable. Contacter aussi l’ambassade de Suisse à Bombay, pour vérifier qu’ils réceptionnent bien le colis. Ce n’est pas gagné. Il faut que le TCS contacte directement l’ambassade. Un mail pour les mettre en contact…
A propos. On dormira où à Bombay en attendant Casita ? On verra…
Echéances. N ! Les passeports de Max, Loane et Sam ne sont valides que jusqu’en avril 2010. La plupart des pays exigeant une validité de 6 mois minimum pour délivrer des visas, il faut les renouveler en Inde. Re-mail à l’ambassade Suisse à Bombay (en fait c’est un consulat !) : combien de temps faut-il pour renouveler un passeport ? 4 semaines. Pfff. 4 semaines à Bombay ! Quelle horreur ! Et si on les récupérait dans une autre ville ? A suivre….
Re Casita. En plus de tous ces contacts et soucis, il faut maintenant préparer Casita pour le transport maritime : trier les vêtements, préparer les valises, fixer les verrous des portes et des fenêtres, penser à cacher le matériel de valeur…
A propos. Ils font comment les voleurs ? Cette cachette, là, c’est pas une classique ? On ferait mieux de mettre dans la poubelle non, sous des déchets propres ? C’est pas un peu naïf ?! A suivre….
Billets d’avion. Ne pas oublier d’aller les chercher…
Dentiste. Pas de problèmes. OUF ! Ca c’est ok !
Médecin, 2ème visite. « C’est bizarre… Je vous prescris encore un autre médicament à titre préventif. Bonne chance. » Merci.
Déménagement. Ca y est, les sacs à dos sont prêts. Une pesée nous permet de ne pas être coincés au moment de l’enregistrement. On prend possession de notre appartement, un studio avec 6 lits. Deux heures plus tard, on ne retrouve plus rien de nos affaires. Rien n’a de place attribuée, tout est éparpillé dans les 40 m2. C’est trop grand !! En plus, il n’y a pas de tapis au sol, il faut balayer toutes les heures… On n’est plus adapté à la vie en appartement… On philosophera après-demain. Pour l’instant, il y a plus urgent : demain, on charge Casita dans le container ; il faut encore cacher le matériel et bloquer l’accès à la capucine. Ah, j’oubliais, il faut encore démonter les panneaux solaires…
Dubai. Tortue Sélène et Angaleo sont à Dubai en cette période. Ce serait génial de les rencontrer. Mail ! Tortue Sélène et Angaleo sont deux familles en voyage autour du monde. Découvrez leurs sites. Nous apprécions leur humour !
La capucine. On prend tout ce qu’on a de plus volumineux et on bourre dans la capucine. Sur le dessus de la pile, on glisse la table. Parfait, ça empêche d’entrer par le toit. Les plaques de désensablages sont glissées en travers et on bourre de matériel dans tous les coins. Tout est tellement entassé, qu’il est impossible de déplacer quoi que ce soit sans enlever la grille de désensablage, qui est inatteignable. Ca marche. Notre plan est parfait !
Séance cerf-volant. Un vent à décorner les cocus de la terre entière, fussent-ils des bœufs, souffle dans le camping, lorsque nous déplions la bâche de 7 mètres par 4 mètres. Thierry manque de s’envoler. Le tissu flotte au vent dans un bruit de spinnaker déchiré… On s’accroche, on crie, on rit pour ne pas pleurer… Finalement, après deux heures d’efforts, on fixe la bâche : la capucine est emballée. On emballera le reste sur place au dépôt demain.
 
Anniversaire. Oups, c'est l'anni de Thierry aujourd'hui. Bon allez, on souffle... les bougies, mais on continue notre programme.
 
Dubai. Réponse d’Angaleo : on a une chance de se croiser le 8 septembre, juste avant de reprendre l’avion en direction de l’Inde. Du côté de Tortue Sélène, ils nous attendent à Dubai ou Abu Dhabi. C’est sûr, on va se rencontrer. On se réjouit. Finalement, cette escale aux Emirats s’annonce sous les couleurs des rencontres d’amis.
Dépôt MSC. Magnifique, le douanier n’est pas encore là. On a le temps de finaliser notre emballage de Casita. Zut, j’ai oublié de prendre un couteau pour faire un trou dans la bâche, là où Loane devra sortir. Un couteau de cuisine fait l’affaire. C’est parti, direction le container.
Container. C’est quoi les deux grosses pièces métalliques là, au sommet du container ? Ce sont les fixations de la barre transversale. La barre est amovible, mais pas les fixations. Ca réduit la largeur de 30 cm. On présente Casita. Impossible de passer. N ! A renfort d’élévateurs et de sangles, on élargit le container en tirant de chaque côté, à l’entrée. Thierry glisse Casita dans le container. La marge est de 3 cm de chaque côté à l’entrée du container. Une fois à l’intérieur, on laisse le container reprendre sa forme naturelle. C’est parfait. On est dedans ! Hourra !
Couac. Loane pousse un cri : «  Je peux pas ouvrir la fenêtre de la salle de bain. Le container est trop haut. Ca bloque ! » N ! Comment c’est possible ? On avait mesuré ! Y a pas à faire. Loane ne pourra pas sortir par là… Il faut qu’elle sorte derrière. Mais dans ce cas, la fenêtre arrière reste grande ouverte, c’est complètement débile notre truc…
Pleurs. Zoé est en pleurs. Elle est effrayée par les énormes machines qui tournent dans le dépôt et qui portent jusqu’à trois containers. Sam et Max ne sont guère plus rassurés.
Solution. Il faut qu’elle sorte par la capucine ! Mais, on a tout bourré dedans ! Y a pas le choix… On crée un espace pour libérer une fenêtre latérale. On perce un deuxième trou dans la bâche, devant la nouvelle fenêtre. OK. Il faut démonter la fixation du cadenas installée la veille à la fenêtre de la salle de bain pour la fixer à celle de la capucine. Mince. Où sont les outils ? Là-bas, tout au fond de la capucine, de l’autre côté… Bon, on vide l’autre côté aussi. Dire qu’il nous a fallu deux heures hier pour tout mettre en ordre là-dedans… C’est fait ! Tout est en place. Thierry sort. Loane referme la fenêtre et en bloque l’accès, avant de pointer son nez à la fenêtre de la capucine et descendre par l’échelle…
Clin d’oeil. Petite pensée pour Mauro Sensi. A force de faire des trous inutiles dans Casita, on l’a bien allégée !!
Paiement. La compagnie ne chargera le container sur le bateau qu’une fois le versement reçu. Il nous faut une facture au plus vite ; les transferts bancaires internationaux prennent en général 3 à 5 jours. Or, c’est dans trois jours que le container doit être chargé… Trois mails successifs nous permettront de recevoir la facture et de la transférer à notre banque avec mention : URGENT !
Visas. Il faut trouver un moyen de transport pour rejoindre Durban. Sans Casita, nous n’avons plus de maison… Mais nous n’avons plus de voiture non plus… Le manager du camping conduira Thierry en ville, pour récupérer les visas à l’ambassade et le carnet de passage en douane tamponné la veille…
Fin. Ca y est ! On a tout ! Ou presque… Il reste à clarifier la sortie de l’Inde par la Chine ou par bateau, à récupérer le bill of lading, césame maritime pour décharger Casita en Inde, déménager ce week-end, pour revenir dimanche soir… Etc.
Conclusion. Si M6 avait vu juste sur la « famille nombreuse » (6 visas, 6 visites chez le dentiste, 6 billets d’avion, appartement pour 6, etc.), c’est vrai que le terme « en vacances » semble peu approprié.
Résumé. Vous n’avez pas tout suivi ? C’est normal. Alors voici la version  vacances  de nos deux dernières semaines :
Nous avons chargé Casita dans son container. Nous quittons Durban le 31 août en direction de Abu Dhabi où nous logerons chez un ami. Puis nous visiterons Dubai où nous espérons rencontrer des amis voyageurs. Le 8 septembre, nous prendrons l’avion en direction de Bombay et récupérerons Casita pour la suite de notre périple… A tout bientôt !
Conclusion : Derniers jours en Afrique
Afin de reconnaître facilement nos sacs à dos sur les rouleaux de l’aéroport, Véro a proposé de faire des points de couleur sur chacun. Avec l’accord de Thierry, sceptique mais pas réfractaire, elle s’est attelée à la tâche. Une demi-heure plus tard, elle annonce à Thierry : « Je me suis un peu lâchée, si jamais… » Les sacs sont couverts de points multicolores. « Comme ça  on les reconnaîtra aussi sur le dos d’un éventuel voleur ! » tente-t-elle d’expliquer pour désamorcer les reproches de Thierry. Pas de problème, nous voici transformés en coccinelles…
C’est ainsi équipés, que nous avons donc pris possession de notre premier appartement au Natalia Resort, où nous campions depuis un mois au sud de Durban. Une semaine plus tard, nous chargeons nos sacs sur  nos épaules pour déménager 500 mètres plus loin, le temps d’un week-end, le Natalia étant complet. Nous arrivons dans un appartement luxueux d’un complexe résidentiel. Le règlement y est digne de celui de nos copropriétés suisses.
Il est interdit de :
-    pendre son linge aux fenêtres ou aux barrières : amende 50 dollars
-    faire du vélo ou de la trottinette : amende 50 dollars
-    manger ou boire vers la piscine : amende 60 dollars
-    mettre de la musique à l’extérieur : 50 dollars
-    causer des dérangements aux voisins à toute heure : 50 dollars
-    après 21h30 : 100 dollars
-    etc.
 
Génial. Nous sommes restés deux jours emprisonnés dans l’appartement, en silence, en surveillant le volume de la télévision chaque fois que nous regardions 4 épisodes consécutifs de la petite maison dans la prairie en famille !
 
Retour au Natalia pour une dernière nuit. Denis, de la Tortue Sélène (famille française voyageant depuis plus de 2 ans autour du monde en camping car), nous a envoyé un mail de Dubai, nous confirmant deux choses : 1. Les Sélénites nous véhiculeront avec plaisir de Abu Dhabi à Dubai 2. Il est absolument interdit de boire et manger en public du lever au coucher du soleil.  
Argh ! Ce sera rude ! Mais alors, dans l’avion ???!!! Nous volons avec Etihad, une compagnie arabe ! Nos 9 heures de vol se transforment en réel cauchemar dans nos esprits déjà affamés…
A Jo’Burg, nous profitons de nos deux heures d’escale pour nous remplir la panse à l’excès. Heureusement que l’on transporte 10 kilos de livres et de jeux. Ca nous permettra de tenir le coup dans l’avion.
Une fois à bord de l’avion, on se détend. Chaque siège est équipé d’un écran qui permet de créer son programme multimedia : musique, caméra embarquée, films et jeux sont disponibles. Nos faisons notre première sélection. L’avion décolle. Une demi-heure plus tard, notre film est interrompu… Les hôtesses servent les repas ! C’est malin ! Le premier film terminé, nous en sélectionnons chacun un second. Max et Sam préfèrent les jeux.
Ding ! Attachez vos ceintures. L’avion amorce sa descente vers Abu Dhabi… Mais…. On n’a pas fini le 4ème film !! C’est trop court ! On se regarde. Nous n’avons pas vu passer le temps...
Juin-Août 2009. Afrique du Sud
1ère Partie. Entrée en matière.
 
Afrique du Sud : une longue histoire...
Nous voici arrivés en Afrique du Sud. Plus de 25'000 km parcourus depuis le début et un peu moins de huit mois de voyage pour atteindre ce pays au bout du continent Africain. Nous avons traversé tout le continent, de l’Egypte à l’Afrique du Sud. Nous peinons parfois à l’imaginer et à prendre conscience de ce que nous avons accompli. Nous nous rappelons le Soudan et son désert de sable à 46°C, l’Ethiopie et ses youyouyou lancés par des enfants affamés et sans ressources, mais heureux de vivre et de croiser nos regards. Nous avons encore en mémoire les péripéties de la piste de Moyale au Kenya puis de la chaleur de l’océan Indien. Nous nous sommes baignés en Tanzanie, avons navigué sur le lac Malawi et avons pris notre douche aux chutes Victoria en Zambie. Nous avons vu les grands fleuves et immenses déserts de Namibie et du Botswana et nous voilà en Afrique du Sud, dans ce pays à l’histoire tumultueuse et souvent tueuse…
 
Nous allons visiter le pays où Ghandi a fait ses armes comme jeune avocat, avant de partir en Inde, libérer son peuple. Nous allons parcourir le pays où Nelson Mandela a porté l’uniforme carcéral et le numéro 46’664 pendant 30 années, avant de pouvoir à son tour libérer les siens d’une oppression dont on peine à imaginer qu’elle existait encore, il y a moins de 20 ans. La loi de l’Apartheid. La loi anti-noirs. Cette loi qui interdit aux noirs d’aller à l’école, pour s’assurer qu’ils n’auront pas accès aux emplois  intéressants. Une loi qui autorise, pire, qui encourage les discriminations contre les noirs. Une loi qui laisse des traces et qui en laissera probablement encore pendant des générations… Ce pays s’est développé. Ou l’a été. Ce pays souffre aujourd’hui de la criminalité. Ici, les gens ont peur. Tous. Noirs et blancs ont peur de la criminalité. Tous nous le disent : soyez prudents ! Autour de nous, on observe : les propriétés privées, luxueuses ou non, sont cerclées de palissades et de barbelés d’une hauteur de 2,50 mètres minimum. Dès la nuit tombée, il paraît que les centres villes sont désertés et que les voitures ne s’arrêtent plus aux feux rouges. Ici, on sent la peur collective. Qui de la peur ou de la violence est apparue en premier ? Nous savons qu’avec le régime d’apartheid, le terrorisme interne est né. Nous savons aussi qu’avec la fin de l’apartheid, la criminalité n’a cessé d’augmenter. Pourquoi ? Qu’en était-il avant ? Pourquoi un tel régime a-t-il pu voir le jour et tenir aussi longtemps ? Nous nous documentons  et vous apporterons des éléments de réponses dès que possible. Le fait est que la peur et la violence font bon ménage et qu’ici, le rhinocéros disparaîtra probablement avant elles…
 
Il est difficile, dans ce climat, de rester neutre, indifférent. On est vite rattrapé par la crainte des autres. En tout cas, nous nous sommes promis de respecter le code de conduite du parfait visiteur Sud Africain prudent : nous éviterons les centres villes en fin de journée, dormirons exclusivement dans des campements gardés et protégés et ne laisserons pas nos affaires sans surveillance. Malgré cela, nous nous sommes fait peur à Rustenburg.
 
Nous avions profité de la journée pour faire du shopping dans un Mall immense et puis, nous avions installé les enfants devant une video dans Casita, pendant que Véro et Thierry allaient dans le Brico du coin, chercher du matériel pour consolider et stabiliser la table à manger de Casita. Le temps a passé. Véro et Thierry se creusaient la tête, réfléchissaient et imaginaient des solutions variées et simples pour ce foutu pied de table. C’est en arrivant à la caisse qu’on l’a vue… La nuit ! Elle était là. Dehors ! Depuis combien de temps ? On n’en savait rien. Et les enfants ? Véro a couru les rejoindre pendant que Thierry payait à la caisse. Quand elle est arrivée, ils étaient en larmes, en panique. « Il fait nuit, il fait nuit…. Vous aviez dit…. La nuit… C’est dangereux… On n’a pas vu… Quand le film s’est fini, on a vu… On savait pas quoi faire… On se demandait quoi faire… On a cru que vous vous étiez faits enlever… On savait pas quoi faire… »…
 
Une fois le calme revenu et les esprits apaisés, nous avons profité de réfléchir ensemble aux bons gestes et bonnes attitudes à adopter au cas où… Mais surtout, nous nous sommes jurés de ne plus nous laisser surprendre par la nuit qui tombe à 17h30.
Pilanesberg National Park : du gros, très gros… près, tout près… trop près !
Nous avons profité d’être en avance sur notre timing pour aller faire un saut au Parc National du Pilanesberg. Le parc a été construit sur les bases d’un ancien cratère et toutes les principales espèces animalières y ont été introduites. Aujourd’hui, on peut y voir de tout, assez facilement en principe. En outre, les paysages sont magnifiques.
 
En deux jours de safaris, nous avons vu presque tout ce que nous voulions voir. Nous avons aperçu tout d’abord des hippopotames… Le premier nageait sur le dos, le ventre gonflé d’eau et la tête immergée… Il flottait tel un radeau échoué sur le lac, les quatre membres en l’air, sans vie ! A ses côtés, nous avons vu une dizaine de ses congénères qui barbotaient allégrement… Le lendemain, nous en avons revus, en promenade le long de la berge, avec leur bambin… Lourds, épais et drôles.
 
En cherchant les lions, nous avons trouvé les éléphants. Nous nous sommes arrêtés pour les observer à 500 mètres. Nous savions qu’ils pourraient traverser la route si nous attendions, alors nous avons coupé le contact et avons patienté. Ils sont venus. Tous. Nombreux. Ils se sont approchés et ont traversé. Là. Devant nous. A 3 mètres seulement. Lorsqu’ils tendaient leurs trompes vers nous, nous pensions pouvoir la toucher si à note tour nous avions tendu le bras… Ils sont gros. Trop gros. Ils sont près… Trop près. Nous sommes tétanisés dans Casita. Puis, ils passent et s’arrêtent à côté de nous. Soudain, arrive une voiture en face… A force d’appels de phare, Thierry parvient à la faire s’arrêter avant qu’elle n’effraie les éléphants, qui sont toujours à 2 - 3 mètres de Casita. C’est alors qu’est arrivée la seconde moitié du troupeau… Derrière la voiture en face de nous. Nous les voyions courir vers nous, vers eux. Nous leur faisions de grands gestes pour les avertir. Là, derrière vous, attention. Enfin, la femme se retourne et aperçoit à 10 mètres, le premier pachiderme pressé. Elle secoue son mari qui bondit sur son volant et fait avancer sa voiture jusqu’à notre hauteur. Nous avons alors regardé passer le second troupeau. Nous avons retenu notre souffle lorsque l’un des éléphants s’est arrêté face à nous pour nous jauger du regard et de la trompe, en balançant sa patte avant gauche, à la manière du taureau fâché… « OUAOUH ! Ils étaient trop près là ! » C’était notre cri du cœur quand ils s’en sont allés…
 
Nous avons eu la chance aussi d’observer des rhino, dont deux qui se promenaient le long de la route et que nous avons approché aisément et prudemment ! Et puis, dans un virage, Véro a repéré une lionne qui couvait son territoire du regard. Majestueuse, attentive et concentrée, elle trônait sur son rocher à quelques  150 mètres de nous. Nous n’avons toujours pas vu de lion mâle ni de léopard en liberté, mais nous gardons un souvenir fort de ce parc.
 
Dans le camping du même parc, nous avons eu la joie de voir évoluer les phacochères, à 1,50 mètre de Casita, puis les gazelles, la nuit venue, qui venaient brouter l’herbe du camping. Dans ce même camping, nous avons pris notre premier bain depuis le début de notre voyage. Un vrai bain chaud, dans une baignoire ! Bienvenue dans la civilisation !
 
Pour le reste, nous avons apprécié le contact avec les gens en Afrique du Sud. Tous  se montrent très curieux et intéressés par notre périple. Certains nous ont invités à boire un verre de vin (tiens ça aussi, on n’en avait pas vu depuis la Turquie !!), d’autres, ont pris des photos. Certains nous abordent juste pour nous demander quelle langue nous parlons et d’où nous venons. Le français leur est tout à fait étranger et les font
rire. Ils ont la même réaction devant notre langue que nous pouvons l’avoir devant le chinois ou le japonais, dont nous trouvons les sons et intonations si particulières et inimitables.
 
A suivre
Le 14 juin, Mémé nous rejoint à Jo’Burg pour 15 jours de vacances en notre compagnie. Nous nous ferons un plaisir de vous raconter tout cela la prochaine fois…
2ème Partie. Parcs nationaux.
 
Nous avons reçu notre première visite venue de Suisse : Mémé. Nous avons passé 2 semaines avec elle et avons découvert ensemble des paysages magnifiques en Afrique du Sud. Evidemment, nous avons aussi observé les animaux… et testé les crocs des lions ! Découvrez tout cela dès maintenant…
 
Arrivée de Mémé
Nous l’attendions avec impatience. Depuis la mi-mai, nous savions qu’elle nous rejoindrait le 14 juin à Jo’Burg et depuis, nous comptions les jours. Arrivés en Afrique du Sud, nous avons cherché un camping proche de l’aéroport, pour ne pas devoir stresser la veille de son arrivée, ni parcourir des centaines de kilomètres dès les premières minutes. Nous avons trouvé « Airportenroute ». Parfait, pour les futurs septenroute ! David et Marion nous ont réservé un accueil magnifique dans leur jardin transformé en camping, à 15 minutes de l’aéroport, au calme. Comble de confort, David assure un service de transport pour l’aéroport. Pas besoin donc de nous aventurer avec Casita dans les méandres de la circulation ni de chercher un improbable accès ou une introuvable place de parc de 3,50 mètres de haut. Il ne nous  restait donc qu’à préparer une banderole de bienvenue et à nous rendre au terminal international pour accueillir comme il se doit notre invitée d’honneur. La joie fut intense, pour tous. Nous pouvions envisager la  seconde moitié du mois de juin dans le bonheur des retrouvailles et du partage en live !
Blyde River Canyon
Notre première destination, à 7 dans Casita, a été le Blyde River Canyon, 3ème plus grand canyon du monde, mais le plus grand à être vert. Les spectacles qu’offre la route panoramique sont grandioses : vues plongeantes, cascades, parcelles de forêts tropicales, panorama à 360 degrés, aperçu de l’océan au loin… Bref, on s’en est mis plein les yeux pour pas un sou. On a adoré.
 
Kruger National Park
LE parc national d’Afrique du Sud. Gigantesque ! Le parc est à la frontière du Mozambique, au nord-est de l’Afrique du Sud. De nombreux campings sont disponibles à l’intérieur. Mais ici, les routards imprévoyants que nous sommes ne sont pas à la fête. Nous sommes en pays informatisé. Cela veut dire qu’il faut en principe appeler pour réserver une place dans un camping. Nous pensions sincèrement qu’il était impossible que les campings soient pleins, compte tenu de la saison et du nombre de places qu’ils offrent. Nous avions raison et tort ! Il y a plein de places libres. Mais les ordinateurs affichent « Fully booked » ! Impossible donc d’obtenir une place. Après moult palabres, nous en trouvons finalement une pour la première nuit. Enfin, la réceptionniste a voulu nous en fourguer deux du coup, une pour nous six et une pour la septième personne parce qu’en principe, c’est 6 personnes par site de camping… Débile ! Et 3 minutes avant, elle affirmait que tout était complet ! Le deuxième jour en revanche, nous sortirons du parc pour la nuit, mais sans regret : nous avons vu les Big 5. Tous ! Le même jour ! Exploit ! Fierté ! Bonheur surtout…
 
A l’entrée du parc, les buffles nous ont accueillis. Plus loin, et tout au long du chemin, nous avons observé les éléphants. Parfois, nous étions si proche et si calme, que nous entendions leur souffle, le bruit de l’herbe arrachée et des branches mâchées. Ces animaux ont provoqué des crues dans les yeux de Mémé, émerveillée par tant de beauté et de majesté.
Tandis que l’après-midi avançait, nous avons soudain été arrêtés par des cris sur le toit : « STOOOOOOP ! LIOOOOON ! » C’était une véritable euphorie dans la capucine. Loane et Mémé les avait repérés, dans le lit de la rivière que nous longions. Marche arrière. Là ! Stop. Venez voir ! Chacun à notre tour nous grimpons dans la capucine et sortons la tête par le toit : ils sont là, en-bas. Quelques mâles somptueux avec leur crinière rousse, des lionnes et de jeunes adultes, dont on ne distingue pas encore le sexe. La scène est féerique.
Puis tout à coup Véro pointe son doigt à l’arrière de Casita. Sur la route, à 5 mètres… Un léopard ! Il traverse nonchalamment la chaussée, en nous dévisageant tout le long autant que nous le contemplions de nos yeux ébahis… Un LEOPARD ! Ils sont impossibles à voir de jour, pratiquement toujours cachés dans leur arbre. Lui est là. Sur la route, devant nos yeux. Grand, grand moment d’émotion.
 
Enfin, à quelques kilomètres de la sortie, tandis que la nuit tombait, le rhinocéros nous a salués, comme pour nous remercier de la visite. Sur le bord de la route, il broutait paisiblement. Le cinquième BIG 5. Le compte est bon.
 
Nous n’oublierons pas non plus, les girafes, les gazelles, les gnous, zèbres, croco, hippos, varans et autres animaux croisés par centaines, ainsi que les oiseaux et les babouins qui même s’ils nous deviennent familiers, n’en restent pas moins drôles et impressionnants à observer. Cette faune mélangée offre des tableaux saisissants de grâce et de douceur.
 
Sodwana bay
Nous avons ensuite contourné le Swaziland pour rejoindre le bord de l’océan. Franchement, nous aurions peut-être mieux fait de le traverser parce que la route nationale N2 est en travaux sur 200 kilomètres. La route n’en finit pas. Nous avançons 10 kilomètres par 10 kilomètres, sans cesse arrêtés, pour laisser circuler les voitures en sens inverse. Le pire, c’est qu’au retour, au moment de reprendre la direction de Jo’Burg, nous aurons complètement oublié ce détail et reprendrons exactement la même route en sens inverse. Une journée de 8 heures de route pour 200 kilomètres !
 
Bref ! Sodwana Bay est l’endroit où l’on peut se baigner sans risques sur cette côte, parce qu’une barrière de corail retient les requins au large. Loane et Zoé ont néanmoins eu une grosse frayeur. Tandis que nous avions sorti nos palmes, masques et tubas pour observer quelques poissons, elles ont été prises dans un courant qui les a fait paniquer. Incapables de se diriger à leur gré, elles ont cru ne jamais réussir à poser le pied sur la plage. Véro a donc plongé tout habillée, sous le regard inquiet de Mémé, pour les ramener au bord.
Cela dit, la plage est merveilleuse, longée d’un cordon de dunes boisées et les garçons ont sauté dans les vagues des heures durant.
 
Santa Lucia : insolite !
« You’d better take a torch … » Devant notre regard incrédule, le gardien du camping nous montre la nuit, puis d’un geste large, balaie les environs et ajoute : « the Hippos… » Il nous fallait donc prendre une lampe de poche pour ne pas nous laisser surprendre par les hippopotames sur le chemin de 500 mètres qui nous mènerait du camping au resto ! D’abord nous avons bien ri. Puis, au retour, dans la nuit noire, les bruits des hippos qui broutaient derrières les fourrés, nous ont plutôt inquiétés et nous étions bien rassurés d’avoir avec nous notre lampe frontale ! Bienvenue à Santa Lucia !
L’endroit est magnifique. Au bord de l’océan, un estuaire héberge 90% de la population de crocodiles de l’Afrique du Sud et bon nombre d’hippos, d’oiseaux et de poissons. La plage est immense et les enfants n’ont pu résister à la tentation de tremper les pieds. Thierry leur avait interdit de se baigner, plus inquiété par les courants de l’océan que par les éventuelles rencontres qu’on pouvait y faire  sur le bord de la plage. N’empêche, qu’après un quart d’heure, Véro a poussé un cri : « un requin ! » Ils étaient là en effet. Ils nageaient dans les vagues et certains sautaient, ce qui a permis de les repérer… Les enfants ne sont pas restés dans l’eau…
 
Hluhluwe
Deuxième parc national pour Mémé. C’est le premier parc national où nous n’avons vu aucun éléphant. Par contre, nous avons pu voir les rhinocéros en grand nombre, ainsi que les buffles et les lions. Nous avons eu la chance d’observer toute une famille de félins, de l’autre côté de la rivière, puis de les voir descendre la colline de sable et traverser la rivière. Il y avait plusieurs lionnes et de nombreux  lionceaux, à croquer ! De là où nous étions, nous avons vu ensuite de la poussière s’élever et Max a aperçu des zèbres au galop, visiblement effrayés. Une demi-heure plus tard, nous apprendrons que les lionnes ont effectivement chassé et attrapé l’un d’eux et que la famille de fauve partageait alors un beau festin à l’abri des regards.
 
Coupe des confédération
Sur la route du retour, nous assistons à la TV au match de la demi finale de la coupe des confédérations qui se déroulait à Rustenburg et qui opposait l’Afrique du Sud au Brésil. Ambiance de folie pendant les 85 premières minutes : chants zoulous, danses, fête et des « BoooooooooooouH » profonds et sonores à chaque fois que LE joueur blanc de l’équipe africaine touchait la balle. Pour info, il s’appelle Bouh. Nous oublierons les 5 dernières minutes du match, le Brésil ayant alors marqué…
 
Rhino and Lion Park
Si les lionceaux sont à croquer, ils savent aussi croquer. Le pantalon de Véro, le ventre de Zoé, le bras de Thierry et le pied de mémé s’en souviennent !
Nous avons en effet visité ce parc, juste avant le départ de Mémé, pour observer les félins de plus près. Nous y avons vu les lions blancs à quelques centimètres seulement des roues de Casita, puis nous avons eu la joie d’observer les guépards dans des conditions idéales. Les lions quant à eux, sont restés dissimulés dans les herbes ; mais Zoé, les a tout de même débusqués. Bravo !
Mais le clou de la visite a été la rencontre avec les cubs. Nous avons pu entrer dans l’enclos des lionceaux, puis dans celui des tigrons. Mieux, nous avons pu les photographier, les caresser et jouer avec eux. G-E-N-I-A-L ! Max a réalisé un de ses rêves : toucher des tigres en vrai ! Il s’est montré très à l’aise avec son animal fétiche, jouant avec lui comme avec un chat dont il n’aurait pas peur… Nous autres, nous sommes montrés moins rassurés, en particulier après qu’un lionceau a croqué Zoé sur le ventre, pour s’amuser… Malgré cela, l’instant est irréel. Le pelage des tigrons est plus épais, plus dense et plus doux que celui des lionceaux. Mais tous sont drôles, joueurs et … déjà impressionnants. Leur crocs et leurs griffes sont acérés et quand ils saisissent une manche, un pantalon ou une partie de peau, on prend conscience de la puissance que peuvent avoir ces animaux à l’âge adulte.
C’est donc en connaissance de cause que l’on a apprécié la démonstration de dressage des tigres du Bengale. L’homme dans l’enclos pratique la méthode de l’amour comme il l’appelle. Pas de fouet. Pas de peur. Mais de l’amour et de la nourriture pour seul intermédiaire entre l’homme et l’animal. Et un rêve, un souhait qu’il annonce à la fin de son show : « Si un homme et une bête sauvage telle qu’un tigre du Bengale peuvent développer une relation d’amour et un respect réciproque, que Dieu m’explique ce qui empêche les êtres humains d’en faire autant entre eux !! »
Afrique du Sud : à propos de paix…
Nous avons sélectionné pour vous quelques exemples de lois de l’Apartheid et des applications qui en découlent, afin que vous puissiez vous replonger dans l’histoire et vous faire une idée aussi, de ce qui se cache derrière ce mot devenu banal en Europe :
 
Loi sur l'interdiction des mariages mixtes (1949)
Loi d'immoralité (1950) pénalisant les relations sexuelles entre Blanc et non Blanc.
Loi de classification de la population (1950) distinguant les individus selon leur race.
Loi de suppression du communisme (1950), permettant d'interdire tout parti politique catalogué comme communiste par le gouvernement.
Loi d'habitation séparée (le fameux Group Areas Act du 27 avril 1950), répartissant racialement les zones urbaines d'habitation.
Loi sur les laissez-passer ('Pass Laws Act') de 1952 faisant obligation aux Noirs ayant plus de 16 ans d'avoir sur eux un laissez-passer en l'occurrence un document ressemblant à un passeport qui stipulait s'ils avaient une autorisation du gouvernement pour être dans certains quartiers.
Loi sur les commodités publiques distinctes (1953), ségrégant les toilettes, fontaines et tous les aménagements publics.
Loi d'éducation Bantoue (1953), concernant le programme scolaire des Noirs.
Retrait du droit de grève aux travailleurs noirs, interdiction de la résistance passive (1953).
Loi de relocalisation des indigènes (Native resettlement Act de 1954) : permet de déplacer les populations noires vivant en zones déclarées blanches.
Loi sur le travail et les mines (1956), formalisant la discrimination raciale dans le monde du travail.
Loi sur la promotion de gouvernements noirs autonomes (1958), créant les bantoustans sous administration des non Blancs.
Loi de citoyenneté des Noirs des homelands (1971), retirant la citoyenneté sud-africaine aux Noirs issus de communautés ethniques relevant de bantoustans déjà créés.
Décret sur l'Afrikaans (1974), obligeant toutes les écoles, mêmes noires, à dispenser en afrikaans tous les enseignements de maths, de sciences sociales, d'Histoire et de géographie du niveau secondaire.
Loi sur l'interdiction aux Noirs l'accès à la formation professionnelle (1976)
 
Et voici quelques applications découlant de ces lois :
 
Il est interdit à un employeur de donner à un Noir le salaire d'un Blanc, même pour un travail et une durée identiques.
Tout Noir ayant 16 ans révolus, doit exhiber sur simple requête d'un agent de police, son « carnet de référence » (ou « Pass Book »), indiquant : sa race, sa tribu, ses lieux d'habitation et de travail, son relevé d'impôts, etc.
Tout Noir qui trouve un emploi hors de sa ville doit la quitter dans les 72 heures.
Il est interdit à toute personne blanche d'avoir des relations sexuelles avec une personne de couleur, métisse, ou indienne.
Il est interdit aux Noirs de se mettre en grève, pour toute raison que ce soit.
Aucun Noir n'a le droit d'acquérir une propriété ou des terres sur tout le territoire d'Afrique du Sud (en dehors des zones qui lui sont attribuées).
Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Apartheid
 
En outre, toutes les impressions que nous avons récoltées sur l’actuelle Afrique du Sud convergent : « Faites attention ! Sous la  surface, le crime est une  réalité qu’il ne faut pas négliger. L’Afrique du Sud a des problèmes. » Cela se sent, partout, tout le temps. Nous sommes sur nos gardes en permanence et dès que nous sortons du camping, nous ne nous sentons pas à l’aise. Etrange. Désagréable, surtout. Le pays est si beau et si riche de merveilles à offrir, que le climat dans lequel nous le parcourons et regrettable. Mais il est difficile de rester neutre, ouvert et insouciant.
 
Enfin, voici quatre exemples tirés de la vie quotidienne :
 
David et Marion au camping Airportenroute sont sans téléphone et sans connexion internet depuis 3 semaines. Les lignes téléphoniques de la ville sont coupées par les voleurs, qui les revendent. Rien ne sert à Telekom de les remplacer, 2 jours après elles sont coupées à nouveau.
Sur la route, la police nous distribue un flyer : « Hi-Jacking Warning ! Ne faites confiance à personne sur la route et ne vous arrêtez en aucun cas. Certains malfrats utilisent des uniformes de policiers ; en cas de doutes, ne vous arrêtez pas et rendez vous au poste de police le  plus proche. Maintenez vos portes et fenêtres fermées à clé… » Génial. On devra forcer les contrôles de police dorénavant !!
En matière immobilière, les arguments favoris dans nos contrées pour vendre une propriété sont : calme, dégagement, vue, tranquilité. Ici, l’argument de poids est : sécurisé, garde armée, surveillance 24/24 h… On ne compte plus les publicités pour les agences de sécurité, ni les affiches explicites : « armed response » placardées sur les murs des propriétés…
Notre compte bancaire en Suisse a fondu de ce que la limite maximale de notre carte maestro autorise… Un inconnu a réussi, on ne sait comment, à subtiliser les informations utiles pour retirer de l’argent sur notre compte, sans notre carte…
En résumé, il ne fait pas bon vivre en Afrique du Sud. Dommage. Parce que le pays est vraiment sensationnel !
 
Sept en route
Voilà, pendant deux semaines nous avons voyagé à sept dans Casita. Cela s’est passé le plus facilement du monde. Chacun a trouvé sa place, son espace et du temps à partager ensemble.  Nous avons pu vivre en direct les expériences que nous vous rapportons ici chaque mois. Nous avons pu rire et crier ensemble. Jouer, se raconter, échanger. Et puis, se serrer fort dans les bras au moment de se dire au-revoir. Puis pleurer. Parce que les au-revoir sont toujours tristes.
 
La présence, ici à nos côtés, d’un membre de notre famille, nous a réchauffé le cœur et gonflé le moral. Mais il nous a aussi fait mesurer la distance qui nous sépare de la Suisse et de ceux que nous aimons là-bas. Alors, une fois n’est pas coutume, à vous tous, nos amis, parents, frères et sœurs, oncles, tantes, neveux, nièces, cousins, cousines, parrains, marraines et filleuls : nous vous aimons et vous nous manquez.
Le mot de la fin
En ce qui nous concerne, nous débutons nos recherches de bateau pour traverser un océan et quitter le continent africain. Nous vous tiendrons au courant dès que nous saurons où et quand nous partirons. Zoé, quant à elle, a laissé ses deux incisives supérieures ici et nous gratifie d’un sourire de vampire depuis quelques jours. Pour terminer, nous donnons le mot de la fin à celle qui a vécu 14 jours d’aventure avec nous, Mémé :
 
"Je viens de passer 15 jours dans Casita avec les six en route. Grands moments de bonheur auprès d'eux et de découverte pour moi qui ne connais pas grand chose du monde. Je me suis sentie comme une petite fille éblouie par tant de merveilles. Mais le plus impressionnant, c'est la grande maturité de mes petits enfants curieux de tout. Ce voyage leur ouvre les yeux sur la vie et je suis très très fière d'eux.
La complicité qui règne entre eux dans leurs jeux, avec trois fois rien, ils créent des histoires qui durent des heures… C'est tout simplement magique. Un grand merci à Vero et à Thierry pour ces moments inoubliables. Inutile de vous dire que le retour fut très rude mais je compte bien les rejoindre quelque part ailleurs au gré de leur voyage."
 
3ème Partie. Le camping.
Le lendemain de notre dernière mise à jour, nous avons renoncé à aller skier au Lesotho ; il n’y a que deux pistes, dont une seule praticable, tandis que tout le pays s’y rend pour ses vacances d’hiver... Nous avons donc pris la route direction Durban, océan Indien. Nous vous racontons aujourd’hui de nouvelles facettes du voyage autour du monde : vie de camping, recherche de bateau et scolarité notamment. Découvrez notre vie nomade, bercée et rythmée par le mouvement des vagues de l’océan et de nos coeurs, plus que par les kilomètres parcourus...
 

Petit retour dans l’Afrique continentale
Avant de vous parler de certains constats que nous avons faits en Afrique du Sud, nous aimerions relever un élément que nous n’avons pas encore souligné depuis notre traversée d’Afrique : la propreté.
Nous avons été étonnés et impressionnés par la propreté de cette Afrique qui nous est si souvent décrite comme sale, polluée et miséreuse. Ce que nous avons vu est très différent. Soit les pays sont très pauvres, comme l’Ethiopie ou la Tanzanie et ne produisent guère de déchets, les habitants vivant avec peu de moyens et aucun emballage. Soit, les déchets sont récoltés et nettoyés. Nous n’avons jamais eu l’impression de traverser un pays sale. Il est probable que l’Inde soit sur ce point une vraie découverte...
 
Afrique du Sud : autres constats
Nous vous avions parlé déjà du climat d’insécurité qui règne dans le pays. Nous aimerions vous faire part aujourd’hui d’autres constats.
Le premier concerne l’obésité. De nombreux adultes et enfants souffrent de surcharge pondérale, comme on dit dans notre langage aseptisé. C’est impressionnant et inquiétant. Cependant, il est vrai qu’ils mangent beaucoup et souvent, sinon en permanence. Nous avons d’ailleurs été interloqués lorsqu’une copine des enfants a déclaré que ses trois hobbies favoris étaient, dans l’ordre : «  manger, dormir et jouer ».
Le second constat porte sur le cloisonnement racial. Nous avons découvert que le cloisonnement reste d’actualité et ne concerne pas que les blancs et les noirs. Ainsi, deux campings côte à côte sont fréquentés, l’un par les blancs d’Afrique du Sud et l’autre par les immigrés d’Inde en Afrique du Sud. La presse relate comment des noirs Sud Africains se rendent quotidiennement coupables d’actes de discrimination raciale envers les Mozambicains et Zimbabwéens immigrés. Ils les chassent de leurs villes et lotissements, parfois avec rage et violence, sinon avec sournoiserie et méchanceté.
Nous sommes également toujours choqués, et les familles françaises que nous avons croisées le sont aussi, de voir comment certains blancs arrivent au camping et croisent les bras pendant que deux noirs se chargent de leur monter auvents, tentes et autres paravents. Certes, on dira que ces derniers n’ont pas d’autres qualifications et qu’il vaut mieux leur offrir un job de ce type que pas d’emploi du tout. Il n’empêche. L’attitude reste dérangeante...
 
Copains, copines et plus...
La vie de camping sédentaire ouvre de nouvelles perspectives aux enfants, qui se sont fait une joie de créer des liens d’amitié, voire plus... Depuis deux semaines donc, les enfants s’envoient en l’air comme jamais nous n’aurions pu le faire à leur âge. Les temps changent et nous n’y voyons pas d’objections, malgré les cris et les ressorts qui grincent. Nous avons seulement interdit les positions trop périlleuses... Vive le trampoline !
Ainsi affranchis, tous les quatre gravitent dans le camping, s’amusent, jouent et apprennent des rudiments d’Afrikaans tout en perfectionnant leur anglais. C’est génial de voir leur complicité.
Max et Loane ont tous deux vibré. C’est Philnadet qui est la première venue inviter Max pour aller à la piscine et c’est Etienne qui a confié à Max, que Loane lui plaisait. Tous deux ont donc connu des amours partagées, leur coeur s’est enflammé et leur carnet d’adresse rempli... Désormais, c’est leur portable qui vibre...
Casita : une star est née
Il n’y a pas que les enfants qui ont fait craquer les Africains du Sud. Casita les a fait baver. Ils étaient nombreux à venir poser des questions, à tourner autour, à lever des sourcils étonnés et à repartir curieux. Certains ont osé demander à visiter. Ils sont ressortis ébahis et fiers de leur visite autant que de leur audace. Nous avons aimé parler avec eux et partager notre voyage. Leurs questions nous ont fait plaisir autant que leur intérêt pour notre aventure. C’est grâce à eux, que nous avons eu l’idée de la traduction automatique en anglais. Ils sont plusieurs à vouloir suivre notre périple, mais à comprendre aussi peu le français que nous comprenons l’Afrikaner...
 
Ilovo Beach : la vie au bord de l’océan
Les vagues de Durban nous ont permis d’initier les enfants au bodyboard. Même si les vagues ne sont pas très régulières et l’eau un peu froide pour nous, nous avons aimé nous offrir quelques tours en machine à laver.
 
La plage est sécurisée : au large par un filet anti-requin, dans l’eau par un maître nageur du type « Alerte à Malibu » et sur le sable par un agent de sécurité armé, parce qu’il y a des requins humains qui peuvent être tentés par nos richesses...
Au-delà du filet anti-requin, un matin, par une mer calme, nous avons vu passer les baleines. Nous avons d’abord aperçu leurs souffles, puis, nous avons clairement distingué leurs dos et leurs queues, lorsqu’elles plongeaient. Il y a eu plusieurs groupes de trois ou quatre individus chacun. Nous les avons observées pendant environ une heure.
En revanche, les sardines que nous attendions ne sont jamais venues. L’eau est trop chaude semble-t-il.
 
La vie de camping
Première chose à savoir : en Afrique du Sud, dans les campings, on braaie ! Tout le temps. Ca braaie par ci, ça braaie par là. Mais en silence ! Allez comprendre !
Ensuite, il y a les caravanes et les triples auvents qui transforment les sites de camping en véritables propriétés privées, parfois clôturées par un paravent qui remplace équitablement la haie de tuyas...
Puis, indispensable pour suivre les matchs de rugby aussi fréquents que les orages d’été sur le lac Léman, la télévision avec antenne para-diabolique ! Allumées du matin au soir, elles crachent leur bruit ou leurs commentaires en afrikaner, ce qui revient au même !
Enfin, les animations du camping : le toboggan qu’on gonfle et dégonfle chaque jour, le jeu de l’oie humain, le tir à la corde, les matchs de volley, les concours de mini-golf, les jeux bruyants animés au micro par un animateur bruyant, les maquillages et LE braai du camping, avec Popep offert (équivalent d’une semoule de couscous) pour accompagner les grillades individuelles : eh oui, c’est ça le Braai ! Ca se prépare dès le matin et ça fume tout au long de la journée...
Pour terminer en beauté, la disco sur fond de musique en Afrikaner a permis à Véro et Thierry de faire un saut dans le passé, à l’époque où ils participaient à un concours de Disco-Fox à Cham, dans la région zurichoise. Le tout se déroulait dans une misérable discothèque, sept couples concourraient sur des chansons en Suisse-allemand et Véro exhibait à trois juges perplexes un merveilleux ballon ventral... qui se dégonflerait quelques semaines plus tard, à la naissance de Loane !
En résumé et sans ironie, nous nous sommes bien amusés et avons beaucoup rigolé. Nous nous souviendrons aussi toujours de cet enfant trop lourd qui a passé à travers le trampoline et qu’il a fallu pousser et hisser à trois personnes pour le sortir d’affaire, tandis qu’il refusait de lâcher son paquet de pop-corn !
Le 20 juillet, pour les gens d’ici, les vacances d’hiver se sont terminées et l’école a repris. Pour nous, le camping s’est vidé, les vacances d’été ont commencé et l’école s’est achevée...
Notre séjour au ATKV Natalia Resort à Durban fut un agréable moment de vacances.
 
Ecole
Nous avons organisé les évaluations annuelles, qui passent en revue tous les sujets appris pendant l’année. Tous les quatre ont obtenu la moyenne. Nous sommes fiers du travail des enfants et de leurs acquisitions. En plus des maths et du français, Max, Loane et Sam démontrent une bonne aisance en anglais. Zoé, quant à elle, retient de nombreux mots.
En ce qui concerne les profs, ils sont heureux d’être en vacances. Le choix que nous avons fait de créer notre propre méthode et structure de travail représente un investissement personnel considérable, que nous mesurons pleinement aujourd’hui. Nous ne le regrettons nullement, au vu des résultats obtenus et du plaisir éprouvé par tous dans ce système scolaire.
 
Nous avons en outre découvert un système scolaire nouveau, celui de Danielle, qui vit en Afrique du Sud. Elle fréquente une école catholique américaine dont les principes sont les suivants :
 
Deux heures de travail et d’échanges en groupe en début de matinée, incluse l’éducation catholique.
Travail individuel à son pupitre de 10h à 14h. Chaque élève a un pupitre, séparé des autres par des cloisons. Tous travaillent les sujets de leur choix dans les  ouvrages de leurs choix. Ils peuvent appeler un des deux professeurs qui s’occupent de cette classe de douze, en hissant un petit drapeau. Dans la classe, les élèves ont de 11 à 14 ans.
Horaire continu de 8 heures à 14 heures, pendant lequel chacun avance à son rythme. Il est possible pour les élèves doués ou zélés, d’effecteur deux niveaux en une année. Lorsqu’un sujet est acquis, ils passent plus loin.
Possibilité de prendre autant de vacances que souhaité. Pour cela, il suffit de s’annoncer à son enseignant et de prendre ses livres en vacances. Danielle peut alors à tout moment appeler sa prof pour lui demander conseil ou de l’aide. De même, lorsqu’elle est en classe, elle peut prendre rendez-vous chez l’enseignant pour bénéficier d’un appui individuel.
Le système ressemble en fait à celui de l’école à la maison, mais à l’école. Cela requiert autant d’autonomie, de responsabilisation et d’engagement de l’élève que l’école à la maison, tout en lui offrant les avantages de la classe en termes de socialisation. Il faudrait visiter concrètement pour mieux comprendre et apprécier, mais ainsi présenté, ça semble intéressant. Nous restons cependant sceptique sur le cloisonnement des pupitres et l’éducation religieuse imposée.
Toutefois, ce qui est réjouissant par-dessus tout, c’est le sourire et le plaisir qu’a Danielle, quand elle parle d’école... A noter également, que l’écolage s’élève à environ 1’000 US dollars par année.
Sharnay quant à elle fréquente aussi une école privée, qui compte 50 élèves, dont 6 dans sa classe. Les cours sont dispensés en Afrikaner. Etienne quant à lui est en école publique. Sa classe compte 30 élèves pour un professeur et il n’y a que trois noirs dans tout le collège. Ni lui, ni nous ne comprenons le pourquoi de cet état de fait, sinon, comme le dit Etienne, « parce qu’ils n’aiment pas les blancs... »
 
Excursion à Ushaka Marine World
Dans le centre de Durban, un aquarium aménagé dans un ancien cargo regroupe les principales espèces de l’océan. Magnifique.
Le clou de la visite fut pour nous tous, le spectacle de dauphins.
Nous étions sceptiques avant d’y assister. Nous avions peur d’être déçus par le traitement infligé aux cétacés. Nous avons vite oublié nos appréhensions et profité du spectacle. La vitesse de nage, l’agilité, la puissance, la glisse, la fluidité et la grâce dont font preuve les dauphins nous ont subjugués et nous avons adoré les voir évoluer, même dans un petit bassin. En revanche, plus que jamais, nous nous sommes promis d’aller à leur rencontre dans leur milieu naturel... Un jour.
Nous avons aussi aimé admirer les requins derrière la vitre...
A côté, un parc aquatique et ses toboggans garantit les sensations fortes. En l’occurence, celle que nous avons le mieux éprouvé fut le froid ! En effet, même si l’eau était chauffée, l’air et le vent ne l’étaient pas...
 
Les petits tracas
C’est ici que l’on se souvient de la différence entre prendre des vacances et voyager...
Thierry a dû réparer diverses fuites d’eau dans Casita. Silicone en main, courage en poche et souplesse dans les membres, il s’est contorsionné pour atteindre les tuyaux et joints défectueux, dans la salle de bain, sous le lit des enfants, puis à la cuisine. Le four a également souffert et il a fallu bricoler une solution pour éviter qu’il ne reste définitivement fermé. Même sur le bitume, nous ne pouvons oublier les pistes africaines parcourues... Pour compléter le tableau des missions impossibles, nous n'avons plus de gas et devons donc chercher le moyen de remplir notre réservoir GPL. C'est pas gagné !
Sinon, c’est la recherche d’un cargo qui occupe le plus péniblement nos journées et nos esprits ces derniers temps. Nous n’avons pour l’instant pas reçu d’offre raisonnable. Les démarches sont longues et fastidieuses. Les mails ne reçoivent pas de réponse et les coups de fils aboutissent à des demandes d’informations par mail. En bref, nous luttons dans un monde opaque, dans lequel notre Casita est soudain minuscule, par rapport aux voitures et containers qui sont habituellement transportés par milliers par les compagnies maritimes.
Si quelqu’un a un tuyau, c’est avec grand plaisir que nous vous lirons. Nous voulons traverser de Durban à l’Inde, peu importe le port de destination.
 
A suivre...
Nous sommes toujours au camping à Durban, déserté et parfois visité par une ou deux familles françaises de passage. Ca nous fait bizarre d’ailleurs d’entendre soudain du français et de se dire que nous pouvons être compris de nos voisins... Nous attendons d’avoir réglé la question du transit maritime pour reprendre la route, en direction du Sud ou du Nord...  On ne sait pas.
4ème Partie. La côte Est
Las de notre sédentarisation à Durban et fatigués de ne pas trouver de solution pour notre transfert maritime vers l’Inde, nous avons décidé de nous changer les idées et de reprendre la route en direction du Sud, avec l’espoir de croiser les sardines, les dauphins et les baleines. De retour à Durban, nous vous racontons aujourd’hui ces deux semaines de vacances qui nous ont permis de traverser le Transkei, un bout d’Afrique dans l’Afrique du Sud, longer la côte sauvage, marcher le long des falaises et observer des... C’est assez incroyable !
 
L’Ex-Transkei : une terre oubliée en Afrique du Sud
Avant de prendre la route, nous avons reçu moult conseils et avertissements de nos voisins campeurs au sujet du Transkei : « Evitez absolument d’y rester la nuit, il vaut mieux traverser en un jour et faire attention. Le taux de criminalité est élevé dans cette région... »
Le Guide du Routard, de son côté présente la région comme suit : « Que l’on arrive du Sud ou du Nord, le changement est immédiat. (...) Le voyageur est arrivé sur une autre terre, plus pauvre, plus sauvage et donc plus belle. (...) On fait un saut dans le temps (...) Voilà l’Afrique du Sud, telle qu’elle devait être il y a un siècle. »
La frontière est symbolique aujourd’hui parce que la région est intégrée à l’Etat du Eastern Cape. Mais, la frontière existe et le Transkei porte les marques du régime de l’Apartheid, pendant lequel il fut bantoustan, une sorte de réserve. Le Guide du routard cite quelques lignes intéressantes des mémoires de Nelson Mandela à ce propos :
« Les bantoustans, ou les réserves comme on les appelait parfois, seraient des enclaves ethniques séparées, ou des homelands (foyers nationaux) pour tous les citoyens  sud-africains... L’idée était de préserver le statu quo selon lequel 3 millions de Blancs possédaient 87% du pays et de reléguer les 8 millions d’Africains dans les 13% restants... En créant le  système des homelands, le gouvernement avait comme intention de maintenir le Transkei – et les autres zones africaines – en réservoirs de main d’oeuvre bon marché pour l’industrie blanche »
Cette région serait la plus démunie du pays, mais elle est certainement aussi l’une de celle qui nous a le plus séduit et ému. C’est ici notamment que sont nées les figures marquantes de la lutte contre l’apartheid : Nelson Mandela, aujourd’hui communément appelé du nom de son clan, Madiba.
 
Nous avons aimé les paysages sauvages, les huttes colorées sur les collines, le sourire et l’accueil des Xhsosas, la vie trépidante de Mthatha, la « capitale » de la région qui nous a rappelé les vraies villes africaines du Malawi, du Kenya ou de la Zambie, dans lesquelles se mélangent les marchés locaux et quelques commerces de grande distribution. La musique est omniprésente. Les femmes marchent le long des routes ou y font la lessive. Les enfants nous font de grands signes et de grands sourires, en tendant la main sur notre passage. Bref, c’est toute l’Afrique que nous avons aimée que nous retrouvons ici...
 
Evidemment, nous n’avons pas réussi à traverser la région en un jour et avons dormi à Mthatha... contre toutes recommandations et pour notre plus grand plaisir ! Nous avons bivouaqué derrière la station Shell, dans l’autoport pour poids-lourds. Un garde assure la sécurité du lieu et les chauffeurs nous ont accueillis avec curiosité et générosité. Nous nous sommes sentis à l’aise, en sécurité et... intensément libres.
 
En retraversant le Transkei au retour, nous avons passé par la côte sauvage, à Port St-Johns. Là, la végétation tropicale, la force de l’océan, la musique et la danse nous ont offert une bouffée d’authenticité africaine qui nous a comblés.
 
Danse, acrobatie, break-dance, surf : le langage universel
A Port St-Johns, mais aussi ailleurs le long de la côte, Max et Sam se sont mesurés aux danseurs du coin. Ensemble, ils ont enchaîné salto, flic-flac, sauts périlleux et acrobaties sur le son de bruitages vocaux aussi efficaces qu’entraînants. C’est génial de voir les yeux de chacun briller d’admiration devant les prouesses des autres et de les entendre s’encourager et s’entraider... Les enfants ont couru, sauté et dansé jusqu’à la nuit tombée. Encore une fois, un vent de liberté absolue a plané dans la famille...
Voir la video
 
Ce même vent de liberté était perceptible dans les mouvements des surfeurs que nous avons souvent regardés avec admiration. L’envie d’éprouver les sensations de la glisse était bien présente chez les trois mâles de notre famille... mais pas celle de se mettre à l’eau froide ni de se frotter aux rochers et aux requins ! Nous sommes donc restés sur la berge...
Plettenberg ou Plette : Comme pléthore ou cétacés !
Plettenberg sera le point le plus austral de notre voyage en Afrique. La baie est réputée pour ses constructions luxueuses, le surf et surtout l’observation des cétacés. Nous sommes allés directement vers la plage, en espérant trouver un camping. En vain. Tant mieux. Nous sommes finalement restés sur le parking de la plage, à côté d’un grand hôtel, dont les gardes de nuit se sont fait un plaisir d’assurer notre sécurité tout au long des trois jours que nous avons passé là. Liberté, liberté. C’est bon de retrouver des bivouacs ouverts et gratuits, à 5 mètres de l’océan. Surtout quand dans les vagues, là, devant Casita, dix dauphins jouent et sautent impunément. Véro et Loane les ont vus. Elles en ont encore le souffle coupé. Thierry et les garçons, eux, avaient eu la bête idée d’aller soulager leur vessie avant d’aller sur la plage. A tout âge, il y a des pipi qui laissent des traces parfois... Ce pipi laisse derrière lui une petite traînée de regrets...
Peu importe, nous avons la conviction d’avoir trouvé le bon spot, d’autant plus que le tenancier de la buvette nous garantit que nous devrions voir passer les baleines le long de la plage. Elles étaient là, la veille encore. Nous avons guetté et scruté les vagues autant que l’horizon et avons vu un banc d’une quinzaine de dauphins passer le long de la plage... Génial !
Nous décidons d’aller marcher dans le Robberg National Parc, une péninsule de 5 km de long, qui se jette dans la baie, au Sud de Plette. L’endroit est, paraît-il, idéal pour observer les dauphins, les otaries et les baleines. La ballade est ahurissante. A flanc de falaise, la vue sur l’océan est spectaculaire et vertigineuse. Véro souffre plus qu’elle ne se régale de la vue. Elle a un sévère vertige et doit puiser tout au fond de son coeur le courage nécessaire pour franchir certains passages abruptes et escarpés. Parfois, c’est à quatre pattes que nous grimpons le long des rochers glissants, parce que c’est là que passe le sentier de randonnée...
Mais le spectacle en vaut la peine. Nous voici au-dessus des otaries, que nous avions repérées à l’odeur bien avant de les entendre ou de les voir... C’est drôle de les voir se dorer la pilule sur leur rocher ou dans l’eau, quand elles font la planche, les nageoires croisées sous la nuque et la queue sortie de l’eau... On dirait un dessin animé.
Plus loin, tandis que nous rejoignons la partie sableuse de la péninsule, nous apercevons le souffle d’une baleine, qui croise à quelques dizaines de mètres de la côte. Nous descendons la dune en courant, traversons un bras de plage qui coupe la mer en deux et rejoignons une petite presqu’île, d’où nous pensions voir la baleine à merveille. Erreur. Elle s’en est allée, avant que nous ayons eu le temps de l’apercevoir à nouveau. Nous profitons néanmoins du spectacle naturel de cette plage immaculée et des vagues qui se brisent sur les rochers de notre presqu’île.
Le lendemain, nous embarquons tous les six sur un bateau qui nous emmène observer baleines et dauphins. Après cinq minutes de navigation, nous arrivons à proximité de trois baleines australes. Le bateau s’arrête et les laisse s’approcher. Difficile de distinguer ce que nous voyons... Une moitié de queue, une nageoire, un dos, un flanc... Tous se mélange, les formes nous sont peu familières et nous peinons à vraiment nous représenter le mammifère dans son ensemble. Ces animaux nous semblent bizarres, avec leur grosses verrues sur le visage.  
Après moins de dix minutes, la femme qui est aux commandes du bateau annonce qu’elle a repéré des dauphins. Fantastic !  réplique son accolyte. Let’s go ! Grosse frustration pour nous. Nous sommes venus voir les baleines avant tout, les dauphins peuvent attendre... Mais sur le bateau, ce n’est pas nous qui décidons. Plein gas donc, direction le large. Après cinq bonnes minutes de navigation, Thierry confie à Véro : « Ca pue l’attrape couillon leur truc. Comment veux-tu qu’elle repère des dauphins aussi loin ? Tout est programmé, dix minutes ici, dix minutes là-bas, merci... » Encore cinq minutes de navigation... Puis au loin, une énorme vague noire se dessine, tranchant avec la mer d’huile sur laquelle nous glissons à toute vitesse. « Il va falloir vous tenir les enfants, on va sauter la vague avec le bateau. Dire qu’on pouvait rester tranquille à regarder les baleines. Elle va nous secouer dans tous les sens l’autre nouille... » Thierry est déçu et fâché. Mais alors que le bateau ralentit, la vague devient plus nette. Longue et large de 500 mètres, la vague est en fait un banc de dauphins ! « Evidemment, comme ça, c’est assez facile de les repérer... » concède Thierry, de mauvaise foi !
 
Ils sont des milliers. Ils nagent à la poursuite d’un banc de sardines. Le bateau s’approche, puis se mêle aux dauphins. Il y en a partout. Devant, ils sautent à la proue du bateau. Derrière, ils suivent et nous rattrapent. A gauche, à perte de vue, il y a des dauphins et, parmi eux, quelques otaries se sont jointes à la chasse. A droite, nous les filmons et photographions. Ils sont autant en surface, qu’en profondeur. Chaque fois qu’un dauphin entre dans l’eau, un autre jaillit juste derrière. Nous restons sans voix, puis parvenons à répéter simplement : « C’est incroyable. C’est incroyable... » Jamais, nous n’avions vu de spectacle aussi saisissant.
Pendant plus d’une demi-heure, nous les avons suivis. Parfois, le bateau se laissait dépasser par les cétacés. Nous voyions alors devant nous l’étendue d’eau agitée, grouillant de dauphins. Parfois, le bateau rejoignait les cétacés à la pointe du peloton. Nous pouvions alors les admirer sur une mer d’huile, jouant avec la vague du bateau. Voir la video
Plus tard, nous avons rejoint les baleines australes et les avons observées encore une quinzaine de minutes. Les dauphins avaient passé. Nous avions eu la chance de les accompagner. On ne les voit en de telles quantités qu’à cette saison de l’année, et rarement plus d’une fois par mois... Nous mesurons la chance que nous avons eue !
Au moment de retourner sur la terre ferme, nous avons vécu une drôle d’expérience, un peu surnaturelle. Le bateau se positionne face à la plage, puis fonce, à pleine vitesse. Le rivage se rapproche, les maisons et les arbres aussi. On pense qu’on va s’écraser, mais on se pose en douceur sur le sable...
 
Rencontres
Nous avons rencontré plusieurs familles françaises ou francophones ces deux dernières semaines. C’est agréable de pouvoir échanger en français, se raconter nos expériences. La plupart ont loué un camping car pour leurs vacances d’été.
 
Nous avons rencontré aussi Geoff. Jeune retraité, il prépare un voyage de quatre mois de Londres à Cape Town, entre février et août prochain. Avant sa retraite, il travaillait dans le transport maritime. Nous profitons de nos expériences réciproques pour nous entraider : je lui fournis quelques tuyaux pour son voyage, il répond à mes questions sur le transport maritime et me donne des noms de personnes à contacter. Merci Geoff. Bon voyage à vous cinq.
 
Autres expériences, constats et nouvelles
Véro a fêté son anniversaire dans un camping complètement désert. Nous avions à disposition la salle de jeu avec billards et tables de ping-pong. Nous avons fait un feu, un gâteau, une grillade et avons joué tous ensemble. Les enfants et Thierry lui ont confectionné des bracelets... Tiens, à propos ! N’oubliez pas de lire notre page sur ce sujet : Bracelets du Tour du Monde
Contrairement à ce que nous souhaitions en visitant le Addo Elephant Park, nous avons relativement mal vu les éléphants dans ce parc. Ils étaient assez éloignés de la route ou de la piste. En revanche, nous avons vu un magnifique lion mâle, se promener le long de la route. Nous avons vu aussi un varan et une tortue magnifiques tous les deux. C’est finalement au point d’eau du camping que nous avons le mieux vu les éléphants. Une famille de quatre éléphants est venue s’abreuver devant nos yeux.
La famille type en Afrique du Sud semble avoir quatre enfants... Nous croisons de très nombreuses familles de quatre enfants, générations ‘50, ‘70 ou ‘90 confondues...
 
Notre transfert maritime semble se préciser grâce à la compagnie MSC et à l’aide précieuse de notre cousine Sabine et de son mari Edward, qui nous ont mis en contact avec une de leurs connaissances travaillant pour MSC en Afrique du Sud. Ce sera dans un container open-top que voyagera Casita. Nous vous raconterons tout cela une fois en Inde.
Gros gros bisous à Sabine et Edward et un immense MERCI !
 
Bracelets du Tour du Monde
Au cours de notre séjour en Egypte, nous avons appris à confectionner des bracelets bédouins. Depuis, nous en fabriquons et nous les vendons. Jusqu’ici, les enfants ont été les principaux distributeurs. Sam et Zoé en ont vendu 5 l’autre jour en dix minutes. Nous avons décidé de les mettre à votre disposition dorénavant. L’argent ainsi récolté sera distribué comme suit : 20% pour chaque enfant et 20% dans la caisse familiale.
Voir aussi : Bracelets du Tour du Monde
 
Ecole
Profitant du confort actuel dans le camping à Durban, nous avons repris l’école, sachant que quand Casita sera sur le bateau, nous n’avons pas envie de porter tout le matériel dans nos sacs à dos. Ainsi, nos vacances re-débuteront le 23 août, date à laquelle, en Suisse, l’école reprendra.
 
En Suisse
Pour ceux d'entre vous qui sont en Suisse, nous vous encourageons vivement à faire un saut au restaurant de la Maladaire à Clarens (sur la plage du même nom, au bord du lac Léman, entre La Tour-de-Peilz et Montreux). Profitez d'une journée ou d'une soirée d'été en dégustant un Fera ou une désossée de perches. Pensez à nous en jetant un oeil à la yourte dans laquelle, il y a un an, nous avons été chaleureusement accueillis par Alain et Catherine, tout le mois de septembre. Dites-leur bonjour de notre part ! Alain et Catherine : merci encore pour tout !
 
A suivre
Casita devrait prendre le bateau entre le 28 et 30 août. D’ici là, nous resterons à Durban, d’abord au camping, puis dans un self catering, une fois que Casita sera paquetée au dépôt de MSC. Ensuite, nous volerons en direction de l’Inde et alors commenceront de nouvelles aventures...
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