José avec Max
Premières impressions
Dès les premiers kilomètres sous un ciel lourd et obstrué, le pays paraît petit, tout petit. L'horizon ne s'étend jamais très loin, même lorsque le soleil vainc les nuages. A gauche, à droite, devant, derrière, partout les montagnes se dressent, plus ou moins hautes, plus ou moins menaçantes. Les chaussées sont étroites, les rues aussi, les voitures brillent, les villages proches les uns des autres, les prés étriqués, les villes traversées en quelques minutes, les villages en quelques secondes... En moins de deux heures on a couvert la distance Bâle – Vaud, trop peu pour s'acclimater, trop peu pour être prêts.
Les paysages sont jolis, bucoliques mêmes. Couvertes de vert intense aux nuances infinies, les campagnes sont par endroits décorées de mille fleurs printanières. Le colza frime de son jaune vif, la neige habille encore les cimes basses du Jura, les lacs reflètent les bleus du ciel et ses cumulonimbus champignonesques. Il y a autour de nous des centaines de cartes postales dans lesquelles nous roulons sans nous lasser, les yeux émerveillés par tant de beauté sur si peu de distance. Les clochers des églises se dressent au sommet des collines comme dans les vallées, les vaches paissent en plein air, à tout instant on s'attend à découvrir parmi les bovins, la race Milka reconnaissable à sa légendaire couleur mauve...
L'accent vaudois nous choque ! Est-ce que vraiment les gens parlent ainsi, ou y a-t-il un grand organisateur au-dessus de nos têtes qui nous réserve une farce ? Lourd, pesant, vulgaire parfois, l'accent s'engouffre dans nos oreilles sans permettre aux mots d'en faire autant. C'est à peine si on comprend nos concitoyens... Le débit est lent. Vraiment. Thierry éclate de rire en sortant d'une station-service : il est déjà dehors quand la caissière termine ses salutations...
La politesse des gens nous ravit instantanément. « Pardon, Monsieur excusez-moi s'il vous plaît, j'aimerais passer, pourriez-vous vous déplacer je vous prie ? » On hallucine. Visiblement ici, on a encore le temps et le sens des bonnes manières. C'est extrêmement plaisant, il faut le dire.
Craintes
A quelques kilomètres de la frontière suisse, la tension est palpable dans Casita, l'émotion aussi.  Nous avons fait le tour du monde ! 120'000 kilomètres et autant de photos ! Trois ans et demi exactement sur les routes, une vie nomade, une vie palpitante que nous avons choisie, un rêve accompli et des centaines de nouveaux amis. Rien que de laisser les souvenirs errer dans nos pensées, nos gorges se serrent. Là devant nous, la dernière barrière est maintenant visible, peut-être la plus dure à franchir. On le pressentait avant de partir.
Dehors, la pluie s'abat avec fureur, comme pour balayer nos peurs ou répondre à nos pleurs intérieurs. Qu'allons-nous devenir ? L'appréhension est mêlée de joie, au retour comme au départ. Et de confiance aussi. Nous savons où nous allons, ce que nous voulons, ce que nous pouvons. Il est temps d'entreprendre un nouveau voyage, celui du reste de notre vie...
Didier (parrain de Max)
Retrouvailles : autant de boucles bouclées
Le 22 octobre 2008, nous quittions l'appartement de Mémé, la gorge nouée, le cœur gonflé d'espoir et la vue brouillée. Le 22 avril 2012, trois ans et demi plus tard, jour pour jour, nous retrouvons notre place de parc, grimpons les escaliers sans un bruit et sonnons à la porte de la maman de Véro. La boucle est bouclée. Même endroit. Même émotion. Mêmes personnes. Rien n'a changé. Ou presque. Les enfants ont grandi, nous avons la tête emplie de milliers d'anecdotes, de souvenirs, d'envies et de prises de conscience. Pourtant, la discussion reprend là où nous l'avions laissée. La magie des relations rend toutes nos retrouvailles tout à la fois intenses et banales. Parce qu'on se connaît, parce qu'on est toujours un peu restés en lien, parce qu'on ne change pas si radicalement, on se retrouve avec simplicité et plaisir. Mais parce que cela fait trop longtemps, parce que se toucher, s'embrasser et sentir l'énergie qui rayonne autour de chacun reste irremplaçable, les regards se noient au moment de tomber dans les bras les uns des autres.
C'est ce que nous vivrons quotidiennement au fil de nos retrouvailles. Tantôt nous débarquons par surprise, tantôt nous prévenons de notre arrivée. Dans les deux cas, nous prenons plaisir à retrouver nos proches à l'endroit où nous les avions laissés trois ans et demi plus tôt. Parents, parrains, marraines, frères et soeurs, cousins-cousines. Jour après jour, nous parcourons le canton pour rejoindre ceux qui nous ont manqués.
Mémé et Olivier (maman et frère de Véro)
Dady et Nany (parents de Thierry)
A droite : Romaine (soeur de Thierry et marraine de Loane) et Cédric (son compagnon)
A gauche : Olivier et son fils Felix
Nicolas (frère de Thierry) avec Myriam sa femme et Jessica une de ses filles
Arthur, Marion, Jessica et Julia, les cousins et cousines des enfants
Raphaël (parrain de Zoé) et son fils Gabriel (filleul de Véro)
Minette
Ramona (marraine de Sam) et ses fils, Zacharie et Lilian
Marie (marraine de Zoé) et sa fille Ema
Examens réussis
Le retour est une épreuve en tant que tel. Mais le nôtre est jonché d'épreuves réelles que nous relevons avec courage et engagement.
 
Max doit passer ses examens d'admission au gymnase, une manière de clore sa scolarité obligatoire et de valider nos compétences d'enseignement. Cet examen est organisé par le canton de Vaud à l'intention spécialement des élèves revenant d'école privée ou de l'étranger et désirant s'inscrire au gymnase, l'équivalent du lycée en France. 300 élèves sont réunis dans la grande salle du réfectoire lors de la  séance d'information. Max est serein. Il a confiance en lui. Les épreuves comportent 5 examens écrits (Français, Maths, Allemand, Anglais, Comptabilité) et 4 oraux (Français, Allemand, Anglais, Histoire). Véro stresse. Elle n'a jamais été à l'aise face aux examens. Elle est sur la sellette, plus encore que Max. Nous savons qu'en cas d'échec de Max, les remarques fuseraient contre les parents. Ca ne se fait pas de sortir les enfants de l'école. On ne s'improvise pas enseignant comme ça. C'est malin votre tour du monde, et maintenant, c'est les enfants qui trinquent... Avec sérieux et intensité, Max révise. Il découvre progressivement ses propres méthodes de travail. Certes il s'y met un peu tard, mais assez tôt pour assimiler la matière. A quelques jours des oraux, il montre de grandes lacunes en histoire et en français. Il ne parvient pas à relier les événements entre eux, ne comprend pas le sens de la matière et met les pieds au mur. Au sein de l'équipe de préparation, la tension monte, les coups de gueule aussi. Finalement, Max s'y met. Il résume, structure sa matière, accepte les conseils, construit sa méthode.
Maurice (père de Véro) et sa compagne Isabelle
Casita avait quant à elle rendez-vous pour son contrôle technique. Au programme : vider intégralement le camping-car pour l'alléger au maximum et remettre en état quelques broutilles électriques, sans parler d'un bon coup de karsher sous le châssis et dans le moteur et de l'aspirateur passé pour la première fois depuis 4 ans dans tous les recoins habituellement inaccessibles. Nous passerons deux jours à trier le matériel que nous entassons dans le garage dans lequel ont patienté les nombreuses affaires laissées en Suisse.
Avant cela, une visite au garage Iveco de Morges nous a permis de rencontrer enfin notre ange gardien mécanique, M. Détraz. L'homme est aussi ému que nous. Il se souvient avec un brin de nostalgie et beaucoup de fierté des dépannages dont il a été l'auteur par téléphone et par mail, pour nous ou pour nos amis Claventure. Indiscutablement, nous avons affaire à un grand Monsieur. Ici encore, nous souhaitons le remercier chaleureusement.
Nous avons profité de l'occasion de l'expertise de Casita pour installer un crochet d'attelage en prévision de la future caravane qui servira de chambre aux enfants. Il ne fallait pas d'autres prétextes pour courir chez Sensi et retrouver Mauro, son père et toute l'équipe qui nous avait épaulés avec tant de compréhension et générosité au moment de nos galères d'avant départ. Là encore, l'émotion est belle à vivre.
Au final, Casita passe le contrôle technique sans difficultés mais non sans un coup de stress le matin mêmeune heure avant l'expertise, lorsqu'elle refuse de démarrer. Batterie morte. Impossible de la recharger. C'est un voisin qui nous prête sa batterie et nous sauve in extremis. Nous arrivons au rendez-vous d'expertise à l'heure pile.
 
Sur le plan professionnel, Thierry a quant à lui fait face à une épreuve imprévue. Quelques jours avant notre retour en Suisse, Roberto son associé l'a en effet informé qu'il démissionnait et vendait ses parts de la société. Contre toute attente et sans s'accorder le moindre temps de transition, Thierry a pris les choses en main. En 60 jours, il a proposé d'innombrables variantes et alternatives permettant à chacun de poursuivre son chemin, suivre sa voie et donner le meilleur de soi. Parce que c'est là la mission de Balthasar Formation. Parce que cette boîte est porteuse de rêve, Thierry rêve jour et nuit de son développement futur. Même s'il ne souhaite pas en reprendre la gestion, il imagine tous les possibles qui s'offrent à elle. Il regorge d'idées et d'envies et se réjouit de trouver dans l'équipe un écho favorable à ses aspirations. Là encore, l'épreuve est exigeante et Thierry se fait un point d'honneur de la relever. Comme toujours, le changement porte avec lui des vagues d'émotions qui secouent certains membres de l'équipe. Il s'agit d'avancer lentement et vite à la fois, rassurer sans brusquer, prévoir sans anticiper, déléguer sans surcharger, revenir sans renverser, convaincre sans imposer.
M. Sensi père
Premières déceptions
Manger Bio en Suisse est un rêve inaccessible pour nos moyens et pour ceux d'une grande majorité de la population. Si en France les produits bio sont majorés de 20% par rapport aux produits traités, en Suisse, ils sont 300% plus chers. Les paysans pensent tenir leur revanche et abusent d'une bonne volonté civique purement helvétique pour pratiquer des tarifs proprement indécents. Nous aurions là de quoi nous révolter, si nous n'étions pas autant accaparés par d'autres soucis...
 
La recherche d'un terrain pour installer Casita et sa caravane le temps de notre présence en Suisse six mois par année se révèle plus ardue que prévue. Rapidement donc, nous nous sommes rabattus sur les campings, mais l'accueil est rude. Les places à la saison sont rares, les tarifs souvent abusifs et les critères d'admission sectaires et arbitraires. Ainsi, le responsable du camping du Clos de la Georges à Roche a décrété trop vieille notre caravane flambant neuve, parce que construite en 1984. Nous avons par chance retenu notre langue avant de lui retourner le compliment et confirmer qu'à 84 ans il était lui aussi trop vieux pour tenir encore longtemps à son poste !!
Belles surprises
Cela dit, nous avons eu de belles surprises. Très belles surprises. Ainsi, Monique et Guy qui nous  ont proposé en location une parcelle de leur terrain industriel idéalement localisé dans la campagne de la Côte, avant que la commune n'oppose un veto formel. Quel dommage ! Nous avions en quelques minutes créé avec le couple une complicité digne de celles nouée en voyage, Monique nous racontant comment dans les années 80 elle a assuré elle-même la scolarité de ses 4 enfants tandis qu'avec son mari ils exploitaient un moulin. La fierté avec laquelle elle nous a vanté le palmarès de sa progéniture, tous licenciés ou docteurs universitaires et certains d'entre eux sportifs d'élite avec deux sélections olympiques, nous a profondément touchés. C'est sûr, nous aurions été bien chez eux. Nous nous contenterons d'y repasser régulièrement comme on visite des amis de longue date, chaque fois que l'occasion se présentera.
 
Autre surprise et de taille : nous avons passé deux mois consécutifs en Suisse en bivouaquant comme nous l'avons fait tout au long du voyage et sans jamais nous faire chasser. Certes, nous avons veillé à nous déplacer souvent et avons parfois posé le camp dans les forêts à l'abri des regards. Mais nous sommes fiers et heureux de relever que c'est possible et même agréable de voyager à notre manière en Suisse.
 
Notre boîte mail nous offre aussi de nombreuses surprises. Deux à trois fois par semaine, nous recevons des mails de personnes ou de familles qui ont aperçu Casita au coin d'une rue et qui nous invitent à passer une soirée, une journée ou plus en leur compagnie. Combien d'invitations avons-nous à honorer ? Nous l'ignorons, mais nous sommes heureux de ces témoignages spontanés, de ces prises de contacts impromptues et de ses élans d'amitié qui prouvent qu'il existe sur terre des milliards de gens ouverts, intéressés et intéressants, comme nous l'affirmons depuis le début de notre épopée. Nous espérons sincèrement pouvoir répondre à tous et venir vous rencontrer très prochainement. Cela nous fait tellement plaisir !
Au détour du chemin, sur l'autoroute comme au feu rouge, nous sommes parfois tombés nez à nez avec des amis, des voisins, des amis d'amis qui reconnaissent Casita et qui nous abordent joyeusement. Sans parler des mails reçus de la part des copains euphoriques d'avoir aperçu Casita dans la journée et déçus de ne pas nous avoir vu à bord... Toutes ces rencontres insolites sont autant d'occasion d'éclater de joie, de profiter de la vie et de l'instant, laisser l'insouciance nous gagner et nous guider.
 
Pour terminer, la compagnie maritime MSC nous a dûment indemnisés pour les dégâts causés à Casita lors du shipping de Montevideo à Malaga. Nous profitons de remercier ici l'employée du service juridique pour sa compréhension et la direction pour le sens des responsabilités dont elle a fait preuve.
Ci-dessus : Olivier nous rejoint par surprise
 
Tout à gauche: nous retrouvons Alain et Catherine à la Maladaire.
 
Ci-contre: Nathalie saute de son bureau pour nous rejoindre
Re-découvertes
Quand on revient, il y a des choses et des gens qu'on se réjouit de revoir, sans être vraiment pressé. De quoi aura l'air notre ancienne maison, tristement repeinte en blanc pour couvrir le bleu provence que nous avions choisi à l'origine ? Et le quartier ? Et la vue ? Quel effet cela nous ferait-il de revoir Grandvaux ? Nous y sommes retournés après avoir reçu les résultats de Max. Objectif : petite grimpette à la Tour de Gourze, point culminant du Lavaux avec vue spectaculaire sur le vignoble et le Léman et fondue pour tous ! Une vraie, une pure, une bonne fondue ! Quel régal ! Et pour une fois, le prix est digeste lui aussi ! Qu'on se le dise !
En nous promenant dans notre quartier, nous n'avons ressenti aucun regret à avoir tout lâché ici. Mieux, le pincement qui serrait notre cœur était uniquement celui que provoque le sentiment d'oppression qui nous a envahi en découvrant les nouvelles constructions, les voitures de luxe, la barrière qui sépare désormais le haut de l'allée, témoin d'un conflit de voisinage non réglé... Ouf ! Nous sommes libres, libres de rire, de vivre, de dormir ailleurs, où bon nous semble, libres de dettes, d'intérêts hypothécaires, libres d'être sans paraître. Libres tout court.
Beaux moments
Aux belles surprises, se sont ajoutés les beaux moments. Impossible de tous les citer, tant ils furent nombreux et fréquents. Relevons tout de même ce week-end passé à Chaumont chez Didier le parrain de Max. Pour la première fois de notre vie, nous avons invité les cousins et cousines de nos enfants, comme s'il fallait pour y penser réduire à dix mètres carrés notre surface habitable. A dix à bord de Casita, nous avons passé deux journées extraordinaires. Tout y était : l'équipe, le copain, le cadre, l'ambiance. Au-dessus de Neuchâtel, Didier nous a reçu dans sa maison de famille, une demeure sans électricité, à l'eau de pluie récupérée et au chauffage à bois. Un charme pur. L'authentique dans tout ce qu'on aime. Un joyau au cœur de la forêt. Un endroit où l'on vit comme à l'époque, comme l'a relevé Jessica, l'une de nos nièces. Merci Didier pour ce sublime endroit et moment. Merci de nous avoir invités dans ton coin de paradis et de nous avoir ouvert une nouvelle porte de ton cœur qui ne cesse de nous émouvoir.
Autre contexte, autres personnes, autant de bonheur. Souvenez-vous, nous étions à Salta en Argentine lorsque nous avons rencontré Carole et Frank, deux compatriotes sur les routes du monde depuis 15 ans. Avec eux, nous avions passé une soirée et une matinée, bien plus qu'il ne faut pour se faire des promesses. De passage chez eux pour l'été, ils nous ont appelés aussitôt atterris sur le sol helvétique. Nous les avons rejoints à Châtillens, dans leur ferme au milieu des prés. Mieux, nous avons convié Aless et Céline, nos amis au bus VW rouge avec qui nous avons passé un mois en Bolivie. Eux aussi sont de retour ou de passage en Suisse. C'est donc dans une ambiance survoltée entre compatriotes qui se retrouvent chez eux, que nous avons enchaîné les parties de pétanques et de backgammon, entrecoupées par les desserts, les bouteilles, les desserts, les rires, les desserts (je l'ai déjà dit non?) et les souvenirs, sans parler des desserts tous plus desserts les uns que les autres !!
Il y a entre cousins-cousines de fortes ressemblances....
Notons aussi, qu'à part les desserts qui furent délicieux et riches en partage, nous avons rencontré chez Frank et Carole un homme extra, leur locataire. Philippe est bon, il a les yeux qui pétillent, le cœur qui frémit, la parole droite, la sagesse dans les tripes et la générosité contagieuse. Sa fille Camille devient en quelques heures la meilleure amie de Zoé à sa grande surprise. Ainsi va la vie chez ceux qui s'ouvrent à tout et à tous !
Anniversaire d'Olivier
Au final, Max réussit brillamment ses examens. Avec toutes les notes au-dessus de la moyenne, il prouve ainsi que notre programme et nos méthodes ont payé. Surtout, il démontre avec brio sa capacité d'apprentissage et le sérieux dont il est capable. Nous sommes épatés aussi par sa capacité à se présenter aux épreuves avec autant de décontraction, ce qui est un succès en soi. Car au-delà de ses compétences et de son potentiel, il sait pouvoir compter aussi sur un sang-froid et une confiance en lui qui lui seront tout autant utile pour la suite de son parcours.
Pendant que Max passait ses examens officiels, Loane, Sam et Zoé ont comme chaque année passé les examens téléchargés sur le site internet du département de l'instruction publique vaudoise. Tous les trois ont réussi avec la même aisance. Au moment de penser à la suite, nous sommes heureux de ce succès collectif.
Retrouvailles entre Max et Vincent
Anniversaire de Zoé
A suivre...
A suivre...
En résumé, l'heure n'est pas venue pour nous de clore ce site. Au contraire, nous allons ouvrir une nouvelle page où vous découvrirez d'autres visages du voyage et retrouverez encore et toujours notre message : « l'être humain est bien fait, ses rêves sont à la hauteur de ses capacités. »
Philippe
Camille
Iveco : M. Détraz
Mauro Sensi
Roberto
Autre prise de conscience, il y a en Suisse, beaucoup d'argent. Vraiment beaucoup d'argent. Trop ? Suffisamment pour risquer d'en perdre le sens de la valeur. Ainsi, nous sommes restés perplexes devant une affiche qui nous aurait paru banale avant le voyage : « stop au dumping salarial, oui au salaire minimal de 4'000.- frs ». Quand on connaît la situation de nos voisins tout proche, sans parler de nos voisins lointains, ça fait bizarre...
Si au moins tout cela donnait le sourire aux gens, mais c'est loin d'être le cas...
Et la suite ?
En vivant dans Casita, nous n'avons pas modifié notre style de vie par rapport au voyage. Cela nous aide. Pas de murs. On roule, ça roule ! En ce sens, les quatre enfants remarquent que le retour se passe mieux qu'ils ne l'avaient craint. Nous les rejoignons. Nous remarquons cependant un phénomène intéressant. Pendant le voyage, nous avons fait et organisé nos activités en fonction du lieu où nous étions. Depuis que nous sommes en Suisse avec un habitat mobile, nous nous déplaçons en fonctions des activités et de notre organisation. C'est juste le centre qui change : en voyage, le centre c'est le mouvement, ici, le centre c'est l'activité. Mais nous avons la chance de pouvoir associer les deux et nous en profitons pleinement.
 
Grâce aux rencontres qui ne cessent de se produire à la porte de Casita, grâce aux gens qui nous font signe sur la route, qui viennent boire un verre, échanger quelques mots ou ceux qui nous contactent par mail, le voyage continue. Et c'est normal. Parce que la vie est un grand voyage.
 
La suite pour nous, c'est un nouveau voyage...
 
Et le site ?
Vous avez plébiscité nos récits et nous vous en remercions. Certains d'entre vous ont demandé à ce que nous poursuivions le feuilleton. Vous l'avez compris, ce sera chose faite.
 
Désormais, sur le site Sixenroute, nous vous raconterons ce nouveau voyage que nous entreprenons, celui de la vie, celui de l'insolite, de l'inconnu, des rencontres. Nous vous informerons de nos aventures, nous vous révélerons notre manière de maintenir l'équilibre, de préserver la cohésion familiale, de trouver une place pour chacun, de répondre encore et toujours à notre envie de découverte, de mouvement et d'imprévus. Ce tour du monde qui se termine, c'est une boucle qui est bouclée ; c'est aussi un point de départ pour d'autres voyages. Parce qu'au-delà du voyage que représente le retour, il y a aussi dans nos têtes une envie de retour au voyage, aux grands horizons et aux grandes aventures...
 
Enfin, vous trouverez très prochainement sur le site Sixenroute, un livre relatant notre tour du monde. Ce sera un roman autobiographique. Son titre : « Miss Terre et les six doigts de la main ». Ensuite, viendront le DVD et les dates des projections-conférences...
Prises de conscience
Nous l'avons dit, nos recherches pour un lopin de terre où poser nos roues le temps des saisons estivales sont pour l'instant peu concluantes. Certes nous avons une solution pour cette année, mais rien de durable. Aless nous assure que c'est mieux ainsi, il a sûrement raison. Ce dont nous prenons conscience néanmoins, c'est que moins on en demande, plus c'est dur de l'obtenir.
Les prix de l'immobilier en Suisse sont aberrants. Pourtant, loin de freiner l'avidité des propriétaires et courtiers, les banques encouragent le système en abaissant leurs taux d'intérêts à 1,25 %. C'est ainsi que n'importe qui peut actuellement s'offrir une maison banale de 4 pièces pour le prix effarant d'un million de francs suisses. Mais nous qui cherchons dans nos moyens, sans vouloir emprunter, sans vouloir participer au jeu financier, sans vouloir nous endetter, juste en voulant rester maître de notre vie et de nos destins, nous devons passer notre chemin. Le monde actuel n'est pas encore prêt à donner les rênes à ceux qui l'habitent...
Quand on revient d'une longue absence, on retrouve des gens, mais pas tous. En cours de route, on a perdu le contact ou le lien avec certaines personnes qui faisaient partie des amis d'antan. Et puis, à l'inverse, on se découvre plus proches qu'on ne le croyait de certaines personnes dont on ne gardait pas un souvenir impérissable. Intéressant. Il y a aussi les relations qui faisaient mal, celles pleines de maladresses, de malentendus ou trop pleines simplement. Celles-là profitent du temps qui passe, de la distance, du recul imposé par le voyage. Au retour, on se retrouve apaisé, détendu, plus ouvert, plus tolérant. On apprécie alors l'autre dans ce qu'il est, la relation prend un virage, parfois elle prend même naissance...
Avec le mode de vie de nos contrées, nous devons organiser notre temps en fonction des week-ends. Il y en a 52 dans l'année. 16 au maximum en été, dont 3 bouffés par les vacances, 4 pourris par les orages et 3 déjà barrés sur l'agenda depuis six mois... Il nous en reste donc 10 à disposition pour faire le tour de tous ceux qu'on aimerait voir, honorer les invitations, prendre le temps... Vue ainsi, la mission semble impossible. L'expérience nous dira s'il s'agit plutôt d'un possible.
Juin 2012 : Retour en Suisse
Suisse-Istanbul
Turquie
Syrie-Jordanie
Emirats Arabes
 
Inde
Asie du Sud-Est
Amérique Latine
Nepal
Tibet-Yunan
 
Afrique
Généralités
Nepal/Chine
Laos
Cambodge
Thailande
Malaisie
KoLanta/Kuala Lumpur
 
Afrique & Europe
Europe/Moy-Orient
2009-2010
2010
2011
2010
2009
2012
Tour du Monde
2008-2012
2008-2009
Récits
Tour du Monde
Nous 6
Nos véhicules
Dernière mise à jour
 
Et Après ?
2012 et ensuite
Un livre original, vivant et émouvant
Oser sa vie
Conférences&Actu
Accueil
Livres&Videos
Media
Liens
Dernière mise à jour
Découvrez nos coulisses dans: Miss Terre et les six doigts de la main
Un clic = Un pas vers vos rêves
Oser sa vie
Pour prendre sa vie en main
©Sixenroute-2011
Achetez en deux clics:
Miss Terre et les six doigts de la main
Un livre original, vivant et émouvant